
Ce que nous savons de la variante IHU COVID-19
Révision par les pairs : Dr Sarah Jarvis MBE, FRCGPDernière mise à jour par Lydia SmithDernière mise à jour : 19 janvier 2022
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Tant que le COVID-19 continuera à se propager, des mutations du virus continueront à se produire. Alors que le Royaume-Uni est toujours aux prises avec le grand nombre de cas de la variante Omicron, facilement transmissible, des chercheurs ont fait état d'une nouvelle souche appelée B.1.640.2 ou IHU détectée en France. Mais est-elle aussi inquiétante que les autres variantes de COVID-19 et que savons-nous d'elle à ce jour ?
Dans cet article :
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Qu'est-ce que la variante IHU ?
Fin 2021, des chercheurs ont découvert une nouvelle variante de COVID-19 en France. Selon une étude qui n'a pas encore fait l'objet d'une évaluation par les pairs, la souche a été trouvée chez un voyageur français vacciné qui était revenu du Cameroun, en Afrique, en novembre. Les chercheurs ont noté qu'il avait développé de légers symptômes respiratoires la veille de son diagnostic. La variante a été baptisée B.1.640.2 ou IHU, du nom de l'Institut hospitalier universitaire de Marseille, l'un des endroits où elle a été identifiée.
Des échantillons respiratoires prélevés sur sept autres patients atteints de COVID-19 et vivant dans la même région du sud-est de la France présentaient la même combinaison de mutations. Tous ces échantillons de la variante IHU ont été détectés dans les semaines qui ont suivi la déclaration du premier cas. Les chercheurs ont découvert par la suite que 12 personnes au total étaient porteuses de la variante IHU. Toutes les personnes infectées vivaient dans le sud de la France.
Faut-il s'inquiéter de la variante IHU ou B.1.640.2 ?
Les virus mutent pour s'adapter à leur environnement et se déplacer plus efficacement d'un hôte à l'autre. Les mutations peuvent permettre aux virus de se reproduire plus rapidement, de s'attacher plus facilement à nos cellules ou d'échapper à nos systèmes immunitaires et à nos vaccins. En d'autres termes, les protéines de pointe - composées de glycoprotéines - dépassent de l'extérieur des coronavirus et les aident à infecter les cellules humaines.
La variante IHU comporte 46 mutations génétiques et 37 délétions, selon l'étude française. La variante Omicron, en comparaison, comporterait environ 50 mutations. Deux des mutations de la protéine d'épissage de l'IHU - les mutations N501Y et E484K - ont été détectées dans des variantes du virus COVID-19 déjà observées.
La recherche suggère que la mutation N501Y, qui a été détectée dans la variante Alpha, peut aider le virus à mieux se lier aux cellules humaines. La mutation E484K, présente dans plusieurs variantes, est appelée mutation d'échappement car elle permet au virus d'échapper aux défenses immunitaires de l'organisme.
Toutefois, contrairement à la variante Omicron, l'IHU ne s'est pas propagé rapidement depuis sa détection. De nombreuses variantes de COVID-19 se sont produites et continueront à se produire à l'avenir, mais elles sont surveillées de près par les experts. Les variantes seront signalées comme une source de préoccupation si nécessaire, mais il est important d'essayer de ne pas s'inquiéter de chaque variante dont vous entendez parler. Il est toujours essentiel de continuer à prendre les précautions habituelles, telles que la vaccination et le port de masques.
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OMS : Pas encore de variante préoccupante
L'Organisation mondiale de la santé n'a pas qualifié l'IHU de "variante préoccupante" et a souligné qu'il n'y avait pas encore lieu de s'inquiéter. Pour qu'une variante soit qualifiée de préoccupante, il doit y avoir des preuves qu'elle l'est :
Plus transmissible que d'autres variantes ; et/ou
susceptibles de provoquer des symptômes plus graves ; et/ou
Mieux à même d'échapper aux protections actuelles, telles que les vaccins.
Abdi Mahamud, responsable de l'équipe de soutien à la gestion des incidents COVID-19 de l'Organisation mondiale de la santé, a déclaré lors d'une récente conférence de presse que la variante B.1.640.2 avait eu de nombreuses chances de se propager au cours des deux derniers mois. Toutefois, l'OMS gardera un œil attentif sur cette variante.
Les scientifiques français ont déclaré que des recherches supplémentaires étaient nécessaires pour déterminer la transmissibilité de la variante IHU et qu'il était trop tôt pour spéculer. Ils ont déclaré: "Dans l'ensemble, ces observations montrent une fois de plus l'imprévisibilité de l'émergence de nouveaux variants du SRAS-CoV-2 et de leur introduction à partir de l'étranger. Elles illustrent la difficulté de contrôler cette introduction et la propagation qui s'ensuit".
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Combien de variantes de COVID-19 existe-t-il ?
Bien que l'attention se soit concentrée sur les souches les plus courantes de COVID-19, telles que Alpha, Delta et Omicron, il existe de nombreuses variantes du virus.
Un article publié récemment dans le British Medical Journal énumère de nombreuses variantes, dont la variante Beta (documentée pour la première fois en Afrique du Sud en mai 2020) et la variante Gamma (identifiée au Brésil en novembre 2020). Ces deux variantes sont considérées comme préoccupantes par l'OMS. Certaines variantes ont été déclarées "intéressantes" par l'organisation. Il s'agit de son deuxième niveau d'alerte.
Selon l'article, des cas de la variante Eta ont été détectés dans 72 pays, dont le Royaume-Uni. La variante Iota, identifiée pour la première fois à New York en novembre 2020, a été signalée dans plus de 50 pays.
Cependant, toutes les variantes ne se répandent pas aussi rapidement ou efficacement que d'autres. Beaucoup disparaissent après avoir circulé pendant une courte période, mais certaines, comme Omicron, se propagent rapidement. Il est probable que de nombreuses autres souches de COVID-19 apparaîtront à l'avenir, d'où l'importance de la vaccination.
Historique de l'article
Les informations contenues dans cette page ont été évaluées par des cliniciens qualifiés.
19 Jan 2022 | Dernière version
19 janv. 2022 | Publié à l'origine

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