
Faut-il donner des analgésiques aux enfants ?
Révision par le Dr Colin Tidy, MRCGPAuteur : Karen GordonPublié initialement le 21 juillet 2019
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Tous les parents savent qu'il est important d'avoir à portée de main des analgésiques pour enfants. Ils peuvent faire baisser la fièvre, calmer les douleurs et aider les parents inquiets lorsque leur enfant est en détresse. Mais dans quelle mesure est-il sûr de donner des analgésiques à son enfant ? Et faut-il craindre d'en donner trop souvent ?
Dans cet article :
Le paracétamol et l'ibuprofène sont des analgésiques sûrs et efficaces pour la grande majorité des enfants lorsqu'ils ne se sentent pas bien. Le paracétamol peut être administré à partir de deux mois, à condition que l'enfant soit né après 37 semaines et pèse plus de quatre kilos, et l'ibuprofène peut être administré à partir de trois mois, à condition que l'enfant pèse plus de cinq kilos.
Si votre enfant souffre d'une maladie bénigne et qu'il est angoissé, mal à l'aise ou qu'il ressent une douleur importante, le docteur Rohini Bajaj, pédiatre consultant au Royal Manchester Children's Hospital et membre du Royal College of Paediatrics and Child Health, recommande de lui donner du paracétamol ou de l'ibuprofène. "Et ce, qu'il y ait ou non de la température", précise-t-elle.
Si votre enfant a de la fièvre, il peut être tentant de la faire baisser en lui donnant du paracétamol ou de l'ibuprofène. Mais si votre enfant est par ailleurs heureux et à l'aise, il n'y a aucune raison de lui en donner, explique Bajaj. "Nous partons maintenant du principe que si la fièvre ne perturbe pas l'enfant, nous ne lui donnons rien et laissons la température baisser d'elle-même.
La fièvre est l'un des moyens utilisés par le système immunitaire pour combattre une infection. Si l'enfant se porte bien par ailleurs, faire baisser sa température ne changera rien, dit-elle. "Bien entendu, si votre enfant ne se sent pas bien, s'il est en détresse ou s'il a mal, nous vous conseillons d'utiliser des analgésiques. Et si l'enfant a moins de trois mois, je lui conseille de consulter un médecin".
Dans certains cas, vous devez demander de l'aide en consultant votre médecin généraliste, en contactant un service de conseil comme le NHS 111 (au Royaume-Uni) ou en vous rendant aux urgences, s'il s'agit d'une urgence. Selon Bajaj, les signes importants à observer chez votre enfant sont les suivants :
Respiration très rapide.
Ils font beaucoup d'efforts pour respirer, par exemple en tirant sur leurs côtes ou sur le haut de leur cou.
Somnolence ou incapacité à se réveiller.
Une éruption cutanée qui ne s'estompe pas lorsque vous appuyez dessus.
Refus de tout liquide.
Une fièvre qui dure depuis cinq jours ou plus.
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Quel analgésique utiliser ?
L'analgésique que vous choisirez d'administrer à votre enfant dépendra de ce qui se passe, explique le Dr Tim Ubhi, pédiatre consultant et fondateur du Children's e-Hospital.
"Les problèmes tels que les maux de dents ou les inflammations importantes répondent bien à l'ibuprofène. Les rhumes simples avec une faible fièvre peuvent être traités avec du paracétamol", explique Ubhi.
Le paracétamol est désormais recommandé lorsque votre bébé est vacciné contre la méningite B à huit et seize semaines, car le risque de fièvre est élevé.
Ne donnez jamais à votre enfant les deux analgésiques en même temps. Il est toutefois possible de les alterner si les symptômes de votre bébé réapparaissent avant la dose suivante. Ubhi explique : "Pour une maladie bénigne, nous recommandons généralement de commencer par du paracétamol, puis d'ajouter de l'ibuprofène au bout d'une heure si nécessaire".
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Les analgésiques à ne pas donner aux enfants
Selon Mme Bajaj, les enfants de moins de 16 ans ne devraient jamais recevoir d'aspirine. "Il existe un risque de maladie grave mais rare appelée syndrome de Reye, qui provoque des lésions cérébrales et hépatiques", explique-t-elle.
Elle recommande également d'éviter la codéine chez les enfants. "La codéine est décomposée en morphine et chez certains enfants, elle risque d'être décomposée trop rapidement, ce qui entraîne une sorte d'effet toxique. L'effet toxique le plus grave est la dépression respiratoire, qui se traduit par un arrêt de la respiration.
"Le conseil actuel est de l'utiliser avec prudence chez les plus de 12 ans, et seulement si le paracétamol et l'ibuprofène n'ont pas fonctionné. Il est important de ne pas l'utiliser chez les enfants de moins de 18 ans qui ont subi une ablation des amygdales ou des adénoïdes en raison d'une maladie appelée apnée du sommeil, qui se traduit par un arrêt de la respiration pendant la nuit.
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Les dangers du soulagement de la douleur chez les enfants
Il est normal que les parents s'inquiètent de l'utilisation d'analgésiques chez les enfants. "Chaque analgésique a ses propres effets secondaires et ses propres problèmes si l'on atteint un niveau toxique. Ainsi, le paracétamol peut provoquer des lésions hépatiques et, dans de rares cas, une insuffisance rénale s'il est administré en trop grande quantité. Mais cela ne se produit que si vous dépassez la dose recommandée".
Vérifiez toujours les directives du fabricant et assurez-vous de ne pas donner à votre enfant un autre médicament contenant du paracétamol, car il y a un risque de surdosage.
L'ibuprofène peut également avoir des effets secondaires. "Il peut provoquer une inflammation de la muqueuse de l'estomac de votre enfant et ne doit pas être administré lorsque votre enfant a la varicelle, car il peut entraîner un risque accru d'infection cutanée grave - une affection appelée fasciite nécrosante", déclare Bajaj.
Elle ajoute que votre enfant ne doit pas non plus prendre d'ibuprofène s'il souffre d'asthme, car cela peut entraîner des problèmes au niveau des voies respiratoires ainsi que des problèmes hépatiques ou rénaux.
Dans de rares cas, votre enfant peut avoir une réaction allergique au paracétamol ou à l'ibuprofène. Si vous remarquez les symptômes d'une réaction allergique, notamment une respiration sifflante, une éruption cutanée, une sensation d'oppression dans la poitrine ou la gorge et un gonflement du visage, de la bouche ou des lèvres, emmenez immédiatement votre enfant aux urgences ou appelez une ambulance.
Historique de l'article
Les informations contenues dans cette page ont été évaluées par des cliniciens qualifiés.
21 Jul 2019 | Publié à l'origine
Auteur: :
Karen GordonExaminé par des pairs
Dr Colin Tidy, MRCGP

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